Musique à écouter (ou pas) pendant le test :
https://www.youtube.com/watch?v=kRrf-WxRsgs
Plate forme : Megadrive.
Genre : Beat’em all best of the best
Année : 18/03/1994
Editeur : Sega
(Test effectué sur Megadrive et émulateur)
A l’époque :
Streets of rage 3 12/20
Bare knuckle 3 15/20
Dernier tour d’honneur pour le roi des beat’em all sur Megadrive.
Techniquement, ce troisième épisode est une démonstration, Sega améliore encore sa formule comparée aux épisodes précédents, mais le problème, c’est que Streets of rage 3 / Bare knuckle 3 ne surprend à aucun moment, il donne (déjà) le sentiment d’une série arrivée au bout de ce qu’elle pouvait offrir. Ce volet manque cruellement d’inspiration, il aligne en plus les fautes de goût à tout va.
Reste un épisode sympathique, à défaut d’être mémorable, mais ceci en Jap uniquement, la difficulté aberrante de la version Pal empêchant tout plaisir.
On espérait beaucoup mieux du tout dernier épisode de cette série emblématique de Sega.
De nos jours :
Streets of rage 3 10/20
Bare knuckle 3 14/20
A moins d’être un virtuose du pad, je vous déconseille fortement de jouer à ce jeu en version Pal, la difficulté est exagérément élevée.
Comment gâcher un jeu sur une pauvre erreur de dosage. J’ai fini par arrêter la console au boss des trois samuraï, après quasiment vingt minutes de combat juste sur eux, j’étais gavé.
En version Jap en revanche, c’est tout autre chose, on prend plaisir à parcourir Bare knuckle 3, même si on passe son temps à se dire que les deux précédents épisodes sont largement meilleurs.
La version Jap est non censurée, vous remarquerez certaines différences vraiment marrantes.
A noter que contrairement aux deux épisodes précédents, la cartouche Pal ne contient pas la version Jap dans son codage. Vous n’accéderez donc pas à cette version sur une Megadrive switchée. Il vous faudra soit acheter la version Jap, soit jouer en émulation.
Jouabilité : 17/20
Les héros peuvent désormais courir, cela apporte énormément au jeu, on a le sentiment d’un titre nettement plus nerveux et rapide que les précédents.
Cet épisode intègre de nouveau les stages de projection, où l’on peut balancer ses ennemis et gagner en une seule prise.
Niveau mécanique de gameplay, on garde exactement le même principe que les épisodes précédents, placement et timing pour figer les ennemis.
C’est vraiment l’épisode le plus abouti en terme de jouabilité.
Graphisme : 18/20
Streets of rage 3 est vraiment superbe, il supporterait réellement un passage sur borne d’arcade et ne dépareillerait pas à côté de jeux Neo geo.
Les sprites des héros sont encore améliorés comparés au deuxième épisode, ils font encore plus humains.
Un jeu de dernière génération, cela se sent, la Megadrive à son maximum.
Animation : 17/20
Le fait que les personnages puissent courir apporte un réel plus, je dirai même que c’est la plus importante amélioration de cet épisode.
Streets of rage 1 & 2 paraissent tout lourdeaux comparés à ce troisième volet.
Résultat à l’écran, un titre hyper punchy et dynamique.
Sons : 10/20
Et bien alors, qu’est-ce qu’il se passe Yuzo, où sont les excellents thèmes auquel tu nous avais habitué ? C’est drôle, dès l’introduction on sent qu’on ne sera pas autant gâté que sur les épisodes précédents.
Certaines mélodies restent agréables, mais pour le reste, on est très en dessous des thèmes de Streets of rage 1 & 2. Koshiro est parti en cou… Il a voulu faire de l’expérimental, mais c’est raté, certains thèmes sont juste insupportables.
La série Streets of rage est depuis toujours grandement liée à ses mélodies, le ratage de celles-ci dans ce troisième épisode participe à en faire un volet inférieur aux précédents.
Artistiquement : 10/20
Finie l’ambiance pure combat de rue des deux épisodes précédents (surtout le premier), place à la science-fiction… Cyborg, kangourou… Bien qu’étant fan de cyber punk, la sauce ne prend pas ici, le changement est trop prononcé, cela ne va pas avec l’univers qu’on nous proposait auparavant.
Ceci traduit à mon avis un cruel manque d’inspiration des développeurs qui ont concocté une espèce de salade entre les bases de la série et la mode cyber de l’époque. Le manque de créativité se ressent aussi dans les ennemis, dont plusieurs sont des copiés collés des épisodes précédents, même chose pour certains stages, dont des pans entiers sont repris. Je ne vais même pas parler du manque de charisme de certains nouveaux personnages, on n'en est plus là.
La bande son dissonante vient achever ce qu’il reste d’ambiance.
Nous étions début 1994, la Saturn arrivait en fin d’année, Sega avait sans doute d’autres choses plus importantes à gérer.
Ouais, je sais, je ne suis pas très sympa avec ce dernier volet, mais quand je regarde la cohérence du premier épisode, je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’aurait pu être Streets of rage 3, si il avait su respecter les fondamentaux de la série, avec toute cette maîtrise technique de jeu de fin de cycle de la Megadrive… Ou encore mieux, sur Saturn, nous étions la même année après tout.
Streets of rage 3 sera le dernier épisode à jamais d’une série culte, Sega aime bien abandonner ses grosses licences.
Heureusement, même plusieurs décennies après, les fans n’oublient pas, et lorsque certains d’entre eux deviennent programmeurs, ils créent Paprium, fils spirituel avoué de la série de Sega.
Paprium sort dans quelques mois à l’heure où j’écris ces lignes. Inutile de vous dire à quel point il est attendu par nombre d’entre nous.
Les versions :
Megadrive Pal.
Le moins beau cover de la série, comme si là aussi Streets of rage 3 ne pouvait faire autrement que d’être en dessous des autres épisodes.
Streets of rage 3 Megadrive est relativement rare, et donc cher. A moins d’être collectionneur hyper fan de la série, c’est un épisode dont vous pouvez vous passer.
Genesis US.
Un cover adapté aux goûts Américains.
Megadrive Jap.
De loin le cover le plus sympa des trois régions, en plus d’être la meilleure version du jeu lui-même.
Dans la continuité des précédents cover Bare knuckle Japonais.
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